
بِسْمِ ٱللَّٰهِ ٱلرَّحْمَٰنِ ٱلرَّحِيمِ
La lecture de la sourate Al Fatiha lors du mariage est une innovation et par conséquent est formellement interdite.
De nos jours, la lecture de la sourate Al Fatiha au cours du mariage musulman est une pratique qui s’est considérablement répandue. Cette pratique est tellement courante qu’elle a conduit certaines personnes à remplacer les termes traditionnels de mariage, zawaj ou nikah, par celui de Fatiah, directement en référence à la récitation de cette sourate. Cependant, il est crucial de souligner que cette coutume n’est pas fondée sur les principes légiférés de l’Islam. En fait, elle est perçue comme une innovation grave.
Il est important de comprendre que la récitation de la sourate Al Fatiha, ainsi que d’autres sourates, doit se limiter aux occasions spécifiquement prescrites par la législation islamique. Leur récitation en dehors de ces contextes, particulièrement avec l’intention de se rapprocher d’Allah, est considérée comme une innovation, et toute innovation est égarement comme le dit notre Prophète ﷺ dans un hadith :
…Certes les plus mauvaises choses sont les choses nouvelles et chaque chose nouvelle est innovation, et chaque innovation est égarement et chaque égarement est en enfer
Rapporté par Nasai dans ses Sounan n°1578 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Nasai
Actuellement, il est devenu courant d’entendre la récitation d’Al Fatiha pour des occasions ou il n’y a pas lieux de la réciter. Ce phénomène n’est pas isolé ; il inclut aussi des situations telles que la récitation sur un mort ou pour divers autres événements. Toutes ces pratiques représentent des innovations blâmables.
Il est essentiel de rappeler que Al Fatiha, ainsi que d’autres sourates, ne doivent pas être lues à la légère, ni en toute occasion, lieu ou moment, sauf si leur récitation a été explicitement légiférée dans le Livre d’Allah ou dans la Sunnah du Prophète ﷺ. S’éloigner de ces prescriptions revient à s’engager dans l’innovation, menant ainsi l’auteur de ces actes vers l’égarement. Ce respect des directives divines et prophétiques est impératif pour maintenir la pureté et l’authenticité de la pratique religieuse, en évitant toute forme de modification ou d’ajout non autorisé.
Source : Cheikh ibn Uthaymin